Hymnes au pays


HYMNE AU PAYS

Refrain

Son pays à chacun l’adore!
Le citadin comme le villageois
Nous l’aimons tous, mais les Aoustois (bis)
L’aiment mille fois plus encore (bis)

1

Rives charmantes de la Drôme,
Champs et vallons de nos aïeux,
Le ciel bleu qui nous sert de dôme,
Oh! N’est-il pas délicieux?

2

Que j’aime de Roche Colombe
Le front sévère et rocailleux
Et sa sœur qui penche et surplombe
En s’élevant jusques aux cieux!

3

Entre ces monts est un passage
Par où venaient les Sarrasins
Nos chevaliers du Moyen Âge
En chassèrent les assassins

4

Dis-moi, bon pèlerin qui passe
Arrête, de grâce, et dis-moi
Le soleil qui fuit dans l’espace
Est-il si beau, si pur, chez toi?

5

Est-elle si belle, étoilée,
La nuit qui couvrit ton berceau?
Coule-t-elle dans la vallée
L’onde argentine d’un ruisseau?




  Etienne Guier


A AOUSTE SUR SYE

Gentes dames et nobles messieurs,
Vous qui venez de tous lieux
Vous asseoir à ces tables,
Et participer aux agapes
A Aouste sur Sye.
Ce n’est qu’un petit village,
Bien loin des alpages,
Blotti autour de son clocher
Comme autour d’une poule, ses poulets.
La Drôme en un profond sillon
Voudrait faire la séparation.
Mais le pont peut bien s’écrouler
Rien ne saurait nous séparer.
Souvenez-vous que pendant la guerre
Nous avions notre passerelle.
La Sye claire et limpide
Nous amène la truite agile.
Dans les vieilles ruelles le soir
Vous pourrez penser au désespoir
De toute cette population.
Au temps des guerres de religion,
Des guerriers romains
Aux tous derniers fantassins,
Ils sont tous passaient par ici,
A Aouste sur Sye.
Au sud, Rochecolombe
Nous abrite de son ombre.
A l’est, cela va de soi,
Le Solaure nous amène le froid.
Quiou pourri à l’ouest
Nous apporte pluies et averses.
La Raille au nord n’a pas son égal
Pour calmer un peu le Mistral.
Sous son ciel toujours bleu
Les gens vivaient heureux.
C’était un village prospère.
C’était au temps de nos pères.
Il y avait à, papier hygiénique,
Aujourd’hui, ce n’est que relique.
De Vicat, la fumée volage
Ne gêne plus le voisinage.
Nous avions même une gare,
A présent aucun train ne s’y gare.
Quant au quartier Bellevue,
Il y a longtemps qu’il est vendu.
Heureusement que la Lozière
Nous sert encore de frontière,
Car sans cela, dans un sursaut,
Crest nous en prendrait un gros morceau.
Mais vous préférez les mots qui caressent,
Et moi aussi, je le confesse.
Aussi buvons, rions, chantons,
Mêlons à celles des oiseaux, nos chansons
Et soyez toujours accueillis
A Aouste , à Aouste sur Sye.

 

Maurice Gounon

Ode d’un poète local à Aouste sur Sye