Le Parc Vincent et l’histoire d’Aouste
Situé sur une voie importante entre Valence et Die, « Augusta Vocontiorum » fut une cité florissante. En 2020, des sondages effectués par l’Institut National de Recherche Archéologique Préventive ( INRAP), ont permis de mieux connaître le passé de la cité. L’INRAP constate « une très forte présence de vestiges archéologiques », certains datant du néolithique, les plus importants étant «dans un contexte funéraire » .

Sépulture (Photo INRAP)
l’INRAP à fouillé 15% du parc Vincent. 82 sépultures en pleine terre ont été répertoriées, 16 en coffres anthropomorphes, 10 en sarcophages. Sur l’ensemble du parc (2400 mètres carrés), l’INRAP évalue entre 1500 et 2000, le nombre de structures funéraires en état de conservation relativement correct. Les sépultures étudiées sont soit en cercueils en bois, soit en sarcophages, et, une tombe en tuiles plates ; elles sont majoritairement orientées ouest et nord-ouest, une sépulture d’enfant est orientée sud-ouest . .
Par ailleurs, un bâtiment a été repéré, avec des fondations monumentales (1,5 m de largeur), il pourrait s’agir des restes du prieuré Saint Pierre (indiqué dans une bulle papale de 1120). On connaît aussi l’existence d’un cimetière, à partir du Veme siècle et durant tout le Moyen Age. Il accueille des défunts catholiques et protestants au XVIIeme siècle . Le prieuré et le cimetière auraient été abandonnés à la fin du XVIIIeme siècle.
Les sondages de l’INRAP ont aussi permis la découverte de fragments d’amphores ibériques ainsi que 2 sesterces (un d’Antonin le Pieux :138-161, l’autre de Marc Aurèle : 161-180), ces découvertes confortent les connaissances sur les échanges économiques entre la vallée de la Drôme et d’autres régions de l’empire romain.
La famille Vincent a fait don de ce grand parc ombragé à la commune en 2023. En 2024, 22 bénévoles des « chantiers citoyens » ont participé au « nettoyage » du parc (suppression des arbres inutiles ou dangereux).