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Les écoles primaires à Aouste du XVIIe au XIXe siècle

La première école signalée dans les archives d’Aouste sur Sye date de 1624/1625 avec la mention de Jacques Brayetton et de Mr Bonnardel durant une période de 4 mois.
À ses débuts, la scolarisation va de pair avec la religion. Charlemagne n’a jamais su écrire, mais il a appris à lire sur le tard. Il n’a pas vraiment inventé l’école, mais, en 789, il charge les moines de donner une instruction religieuse aux enfants.
Très tôt l’enseignement fut confié aux prêtres et religieux, seules personnes ayant quelques savoirs et habilitées à transmettre la bonne parole. Déjà le concile de Latran en 1179 ordonna au clergé d’instruire les enfants.
Sous l’Ancien régime, l’enseignement était fait pour l’essentiel dans le cadre familial, sous la conduite d’un précepteur, pour les familles aisées de la noblesse ou de la bourgeoisie. Les enfants des classes populaires rurales ou urbaines ne bénéficiaient que des rudiments apportés dans le cadre de l’école paroissiale placée sous l’autorité du curé, et bien souvent à la campagne l’école n’avait lieu qu’en dehors des grands travaux agricoles (surtout l’hiver) ou dans les écoles paroissiales.
L’école est ouverte à l’ensemble des milieux sociaux mais favorise l’éducation des petits garçons, ainsi les filles suivent une éducation surtout religieuse.
Au Moyen Âge, les filles ont un accès différent à l’éducation selon leur milieu social. Dans les campagnes, les filles de paysans restent travailler à la ferme pour aider leurs parents, elles sont éduquées auprès de leur mère qui leur apprend la couture, les prières principales et la broderie.
Les filles de milieu bourgeois apprennent avec leurs parents ou partent dans des couvents. Quant aux filles de classe noble, elles suivent une éducation en monastère, ou par un tuteur directement au château. Elles apprennent à lire et à écrire, connaître leurs prières mais également des notions médicales et musicales pour devenir des épouses modèles.
L’enseignement professionnel nécessaire pour exercer les métiers de l’artisanat qui étaient très réglementés était assuré dans le cadre des métiers ou corporations sous la direction du maître, c’est-à-dire du patron de l’atelier où l’apprenti était placé pendant plusieurs années.
L’enseignement secondaire était surtout réservé aux enfants de la bourgeoisie qui devaient avoir un diplôme pour pouvoir exercer certaines fonctions en médecine, dans le droit, ou les affaires.
L’ancêtre de notre école actuelle est né vers le milieu du XVIe siècle, avec la Réforme protestante ; luthériens, calvinistes et réformés sont de fervents partisans du livre qui souhaitent lire la Bible en langue vulgaire et non en latin. La Contre-Réforme catholique va réagir en multipliant les petites écoles qui enseignent le catéchisme, afin de s’opposer à la progression protestante.
Louis XIV interdit les écoles protestantes en 1679, puis en confiant aux communes, sous le contrôle de l’évêque, la charge financière d’une école gratuite dès 1685.
C’est d’ailleurs cet événement de la croisade contre les huguenots qui a été l’occasion des seules interventions de l’État à propos des petites écoles sous l’Ancien Régime. Avec l’Ordonnance du 13 décembre 1698, pour la première fois, le pouvoir royal légifère dans un domaine qu’il a laissé jusque-là sous la responsabilité exclusive des autorités ecclésiastiques. « Les petites écoles » sont destinées à donner une instruction de base aux enfants (lire, écrire, compter), notamment Le roi Louis XIV oblige les parents de France à envoyer leurs enfants dans les écoles paroissiales, dites « petites écoles »
Déclarations royales du 13 décembre 1698 et du 14 mai 1724 :
«Voulons, que l’on établisse autant qu’il sera possible des maîtres et des maîtresses dans toutes les paroisses où il n’y en a point, pour instruire tous les enfants du catéchisme et des prières qui sont nécessaires et nommément ceux dont les pères et mères ont fait profession de la religion prétendue réformée… comme aussi pour apprendre à lire et même à écrire à ceux qui pourraient en avoir besoin ; et que dans tous les lieux où il n’y aura point d’autres fonds, il puisse être imposé sur tous les habitants la somme qui manquera pour leur subsistance jusqu’à celle de 150 livres par an pour les maîtres, et 100 livres pour les maîtresses…
Enjoignons à tous les pères et mères, tuteurs et autres personnes qui sont chargées de l’éducation des enfants, de les envoyer aux dites écoles et au catéchisme jusqu’à l’âge de quatorze ans et nommément les fils des anciens protestants…»
«…enjoignons aux curés de veiller avec une attention particulière sur l’instruction desdits enfants dans les paroisses… Exhortons et néanmoins enjoignons aux évêques de s’en informer soigneusement …»
Vers la fin du XVIIe siècle, la majorité des écoles de garçons étaient tenues par les vicaires ou par les curés. Au début du XVIlle siècle, la diminution progressive du nombre des ecclésiastiques, obligeait les paroissiens et les curés à recourir à des clercs ou maîtres laïques. Ils étaient nommés par la communauté et étaient liés par un contrat civil indiquant la durée d’engagement et la période scolaire. Jusqu’à la généralisation des écoles normales, une simple déclaration était déposée par le postulant. Certaines localités possédaient des écoles fondées par des particuliers. Un seigneur bienfaisant, un riche bourgeois, une dévote aisée, affectaient par testament une somme d’argent à leur établissement, et souvent des biens légués soit à la communauté ou à l’église étaient destinés à perpétuer cette institution utile. Il se pouvait aussi qu’on se passait d’instruction quand l’instituteur coûtait trop cher et que le curé ne pouvait exercer en plus de ses fonctions cultuelles celles non moins absorbantes de maître d’école. Pourvu qu’il fût de bonnes mœurs, qu’il sût lire, écrire et compter passablement, le premier venu pouvait, à défaut d’un autre gagne-pain, obtenir l’autorisation de tenir les petites écoles. Les maîtres étaient peu instruits et leur discipline était dure et parfois brutale. Avant d’enseigner, ils avaient souvent exercé d’autres professions : notaire, charron, sacristain, boucher, laboureur, sergent civil, parfois anciens soldats du roi.
Le contrat de fondation attribuait d’ordinaire une somme qui devait être affectée à l’entretien du maître ou de la maîtresse ; quant aux autres, ils percevaient de leurs élèves une faible rétribution, qui variait suivant que l’enfant lisait dans les livres imprimés, qu’il lisait dans les vieux contrats, qu’il écrivait, qu’il comptait. ; ils vivaient misérablement et la salle de classe était à l’image de leur dénuement. Leur situation précaire, dépendante et peu stable, n’était ni recherchée ni honorée.

Extrait du registre des déclarations
L’éducation est un enjeu important pour la Révolution française. Condorcet dans son Rapport et projet de décret sur l’organisation générale de l’instruction publique prônant un système éducatif laïc avec une égalité entre les filles et les garçons devant l’instruction. A la même époque, Lakanal permet aux particuliers d’enseigner à titre personnel et de recevoir en contrepartie une pension de l’État. Le 5 nivôse An II (c’est-à-dire le 25 décembre 1793), la Convention vote un texte fondateur, qui rend l’enseignement primaire laïque, gratuit et obligatoire. Cependant la Révolution française n’a pas les moyens de ses ambitions. La réaction thermidorienne supprime bientôt l’obligation puis la gratuité. L’épuisement des caisses de l’État, le manque de salles de classe et leur insalubrité, la réticence de certaines familles sont autant d’obstacles à la réalisation des projets éducatifs révolutionnaires. Les instituteurs vivent dans la misère et sont souvent obligés de pratiquer un autre métier en parallèle.
Relevé des maîtres d’école d’Aouste sous l’Ancien Régime
NB : Cette liste n’est pas exhaustive, de nombreuses lacunes apparaissent dans les archives communales (perte ou destruction des archives durant les guerres de religion).
Dates | Maîtres d’école | Notes |
1625 | Jacques Brayetton Bonnardel (4 mois) | |
1628 | « une eminée de grain remise au maître d’école » | |
1629 | Bellefleur | « gages d’un instituteur envoyé par l’évêque , fixés à 12 livres par an » « paiement de 4 livres à Bellefleur pour 5 mois d’école » |
1630 | « transport à Valence de la femme et des deux enfants du maître d’école qui s’est enfui » « les gages du maître d’école sont maintenus à 12 livres par an » | |
1637 | Mr Terail | « Maître d’école pendant six mois et 6 livres versées pour la location de 8 mois de la chambre des hoirs de Gabriel Perinet pour le maître d’école » |
1638 | Payé 4 sols« Qu’il fut trouvé bon de donner à un maître d’école qui séjourna ici un jour en attendant si l’on l’arresterait« | |
1641 | Ogier | « Paiement de gages au maître d’école » |
1641 à 1644 | Faure | |
1646 | Faure | Mention d’une livre payée pour avoir fait des copies aux maîtres d’école. «nomination de Faure pour diriger l’école, aux gages ordinaires » |
1649 | Roman | « 14 livres pour dépenses à ceux qui ont aidé à ranger la maison de ville et la nettoyer et changer les papiers de la « grande arche » (armoire) et la porter au dessus de l’habitation afin que le Sr Roman maître d’école put enseigner les enfants du lieu et location d’une chambre à la Maison Blanche pour le maître d’école » « 6 livres payées au Sr Roman maître d’école pour ses gages de 6 mois conformément à ce qu’il est alloué aux maîtres de toute ancienneté » |
1650 | Jean Ogier | « 10 juin, délibération sur le choix pour diriger l’école d’Ogier, du lieu, homme d’honneur et sans bruit » |
1651 | Jean Ogier | « 10 livres et 10 sols payées à Jean Ogier pour louage de chambre ayant servi une année de maître d’école courante » |
1653 | Jean Ogier Eymar | « Eymar reçois une livre par mois » |
1654 | Antoine Ibaud | « 12 livres payées pour ses gages d’une année » (GG11-38 AM)) |
1655 | Antoine Ibaud | « paiement de gages, maître d’école, à 12 livres l’année ». Celui-ci partira pour insuffisance de traitement. |
1656 | Antoine Roux | |
1661 | « 1 livre payée à un maître d’école pour « avoir enseigné les enfants du lieu » pendant un mois » | |
1664 | Vornay | « 6 livres payées pour le louage de la « Maison Blanche » qui avait été loué pour la communauté pour servir au maître d’école » |
1669 | Jean Ogier | « Payé 12 livres 10 sols pour ses gages du maître d’école pour une année ». Le 4 février une délibération consulaire est faite au sujet de l’école confiée à Ogier. |
1680 | Jean Ogier | |
1681 | Jean Ogier | « Payé 24 livres pour ses gages du maître d’école » |
1682 | Jean Ogier | |
1686 | Jean Pierre Aymar | «GG 11- 43 AM» |
1690 | Jean Ogier | |
1691 | Jean Baptiste de Beaumont | |
1693 | Vital Brunel précepteur | |
1694 | Vital Brunel précepteur | |
1695 | Vital Brunel précepteur | « Payé 37 livres 10 sols pour ses gages du maître d’école » |
1696 | Vital Brunel précepteur Gasparie | « Brunel reçoit en 1696 140 livres » « 135 livres payées à Mr Gasparie prêtre et précepteur de la jeunesse pour les appointements d’une année » |
1697 | Vital Brunel précepteur | « Payé 39 livres 10 sols pour ses gages du maître d’école » |
1698 | Vital Brunel précepteur | « Payé 40 livres pour ses gages du maître d’école » |
1699 | Vital Brunel précepteur | |
1706 | Vital Brunel | Première mention d’une maîtresse d’école jusqu’en 1734 |
1714 | 30 novembre délibération consulaire relative au remplacement par Laborie de Castellan, du maître d’école « malheureusement assassiné », à 150 livres par an, plus 8 pour le logement : « il offre d’eslever les enfants dans la crainte de Dieu, leur apprendre de bien lire, d’escrire et de leur enseigner l’arremetique » | |
1715 | Laborie de Castellan | Remplace le maître d’école assassiné |
1719 | La Route | |
1720 | Pierre Baudoin | « gages de 150 livres par an » |
1724 | Première mention d’une maîtresse d’école dans les archives communales le 29 juillet | |
1721 à 1736 | Jean Jacques Saussac | « 150 livres payées au sr Jean Jacques Saussac ci devant précepteur de la jeunesse du dit Aouste et ce pour ses droits de précepteur par 4 mandats datés du 10/3, 16/6, 12/9 et 14/12/1723 » « 188 livres payées au sr Saussac précepteur de la jeunesse du dit Aouste savoir 158L pour ses gages préceptorial pour l’année 1732 , 30L pour ses gages de secrétaire de la communauté pour ladite année » « 158 livres payées à sr Jean Jacques Saussac précepteur de la jeunesse du lieu d’Aouste pour ses gages de précepteur de l’année 1734 » |
1736 à 1739 | Jean Pierre Evesque Jean Jacques Saussac | « 63 livres 10 sols payés à François et Jean Pierre Eveque savoir 39 livres 10 sols pour leurs gages de précepteurs de la jeunesse du dit Aouste et 24 livres pour les gages de monter l’horloge du dit lieu pour la susdite année 1736 » «158 livres payées au sr Saussac pour ses gages de précepteur de la jeunesse du dit lieu d’Aouste pour la susdite année 1736 » « 158 livres payées au sr Pierre Eveque précepteur de la jeunesse pour ses gages pour l’année 1737 » |
1740 | Jean Pierre Eveque Philippe Guillaume Aymar | « 79 livres payées à sr Jean François Eveque précepteur de la jeunesse de ce lieu » « 72 livres payées à sr Philippe Guillaume Aymar précepteur de la jeunesse du dit Aouste » |
1741/42 | Jean Pierre Eveque Philippe Guillaume Aymar | |
1742/43 | Jean Pierre Eveque Philippe Guillaume Aymar Jean Jacques Saussac | |
1743 | Jean Jacques Saussac | |
1744 | Denis Bernard (de Chabrillan) | |
1745/46 | Jean Jacques Saussac | |
1746 | Antoine Martin Pierre Laroute | « Martin reçois un livre par mois » En fin d’année il aura perçu en réalité 210 livres |
1747 à 1749 | Pierre Laroute | |
1750 | Pierre Bodin Denis Bernard | |
1751 | Denis Bernard | |
1752 | Antoine David | |
1753 | Jean Baptiste Bitard dit Francoeur Antoine Arbod | |
1754 | Antoine Arbod | |
1755 à 1759 | Joseph Joany | « les gages de Joany, successeur d’Arbod à l’école fixés à 170 livres par an, le candidat « suffisamment examiné » et trouvé capable d’exercer le préceptoriat » « le 12 septembre 1756 l’augmentation du traitement de Joany est porté à 200 livres » « le 19 novembre 1758 la réduction à 160 livres les gages de Joany, maître d’école, à cause ds mauvaises affaires de la communauté » |
1759 | Joseph Joany Martin Boutaut (Boitard) Gontard Bontemps Jean Landor | «gages de 160 livres pour Boutaut (Boitard), remplaçant de Joany » |
1760 | Jean Landor | |
1761 à 1772 | Antoine David dit Lauze | « le 12 décembre 1764, gages de David pour l’école arrêtés à 180 livres » |
1772 | Antoine David Joseph Joany | |
1773 | Joseph Joany | |
1774 | Joseph Joany Chabaud | « Joany à perçu 200 livres dans l’année » |
1775 à 1778 | Jean Jacques Durand | |
1778 | Jean Jacques Durand Jean François Lagier | |
1779 à 1781 | Jean François Lagier | |
1782 | Roux | « à perçu dans l’année 240 livres » |
1783 | Roux | |
1784 à 1788 | Jean François Lapierre | Sera emprisonné en 1794 à la Tour de Crest pour litiges avec le curé. |
1789 à 1791 | Jean Pierre Besson |

Extrait GG 11- 43 AM
Sous le Ier Empire, Napoléon met en place une institution scolaire autonome pour l’enseignement secondaire et supérieur : c’est l’Université. Le primaire reste sous le contrôle de l’Eglise. Et à partir de 1816, chaque commune a l’obligation de dispenser un enseignement primaire.
C’est avec François Guizot, ministre de l’instruction publique sous Louis-Philippe, qu’est votée le 28 juin 1833 la première loi concernant l’enseignement primaire. Elle prévoit notamment la scolarisation des garçons, l’obligation pour chaque commune de plus de cinq cent habitants d’entretenir une école primaire et l’institution dans chaque département d’une école normale pour la formation des instituteurs. Il n’est en revanche pas prévu d’obligation. Il s’agit d’offrir une possibilité d’instruction, en prenant garde de ne pas remettre en cause l’autorité paternelle. De même, le choix entre un enseignement religieux ou laïc est laissé libre. L’enseignement est gratuit pour les indigents. Enfin, l’Église garde un rôle prépondérant dans l’organisation de l’enseignement primaire.( Extrait des statuts)

Extrait des statuts de 1834
A la demande du curé de la paroisse d’Aouste sur Sye, Monsieur Canon, quatre religieuses de la congrégation Sainte-Marthe de Romans, ouvrent en 1843 à Aouste sur Sye, une école de filles avec pensionnat. C’était une école communale dont l’Académie assurait le fonctionnement. Jusque vers 1980, seule l’école privée accueillera les enfants « hors obligations scolaires », (classes maternelles).
En 1850 avec la loi Falloux incite à ouvrir des écoles pour les filles qui vont pouvoir commencer à aller à l’école. La loi Camille Sée du 21 décembre 1880 organisait déjà l’enseignement secondaire des jeunes filles.
Avec les lois scolaires de Jules Ferry de 1879 et 1881-1882 apparaît réellement en France l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire Elles cadrent et formalisent les réglementations de l’école, obligation pour chaque département de créer une École Normale d’instituteurs ou d’institutrices, et l’école devient gratuite et obligatoire pour tous (de 6 à 13 ans). L’obligation de 1882 s’avère néanmoins déterminante pour une grande partie des filles et des enfants de la campagne, autrefois privés d’école pour se consacrer aux activités ménagères ou au travail des champs. L’instruction morale et civique remplace l’instruction religieuse. Elles achèvent l’alphabétisation du pays entamée sous Charlemagne.
Que s’est-il passé à l’école primaire d’Aouste au XIXe siècle ?
De 1844 à 1847, Mlle Marie Marguerite Meffre officie comme institutrice
En 1860 un bail est passé entre la Commune et Mr Charles Forget pour une maison destinée au logement de l’instituteur pour une durée de 2 ans avec un loyer de 100 francs par an. Ce bail sera renouvelé en 1863 pour 5 ans aux mêmes conditions.
En 1867-1868, un bail est envisagé entre la Commune et Mr Bertrand Magnan pour servir de « maison d’école des garçons » malgré la vétusté du bâtiment, toutefois le bail sera prorogé en 1868 afin de trouvé « une maison plus convenable ».
En 1870, bail passé entre Mme veuve Bergeon et Mr Costadau instituteur pour un an avec un loyer de 100 francs par an.
En 1871, Paul Davin, trésorier du « Conseil de fabrique » passe un bail avec la commune pour une maison qui sera affectée au logement de l’institutrice et pour servir de salle de classe avec une durée de 5 ans et d’un loyer de 165 francs par an (bail Davin-Commune)


Bail Davin-Commune
En 1871, Antoine Thomas maçon et la Commune établissent un bail pour une maison destinée au logement de l’instituteur communal protestant et pour servir de salle de classe, pour une durée de 5 ans avec un loyer de 165 francs par an (bail Thomas – Commune)

Bail Thomas-Commune

Le 30 juin 1871, le Sous-Préfet notifie par lettre que « l’Administration supérieure a remarqué que dans beaucoup de communes la liste des enfants à admettre gratuitement à l’école cette année était trop étendue et Mr le Préfet m’engage à faire réviser ces listes de manière à ce qu’elles ne comprennent que les enfants de familles réellement indigentes et dans l’impossibilité de payer la rétribution scolaire.Il ajoute que les communes s’exposent, par cette trop grande extension, à se voir refuser les allocations de l’État, qui a de grandes obligations à remplir et besoin de toutes ses ressources pour y faire face ; Je vous prie en conséquence , monsieur le Maire, de réviser dès maintenant les listes de votre commune et de vous renfermer pour leur rédaction aux indications qui précèdent. Il est à remarquer que si l’Administration s’est toujours montrée disposée à favoriser l’instruction aux enfants indigents, elle a toujours entendu aussi ne pas dispenser de la contribution scolaire les parents qui sont en état de payer … »
En 1871, bail établi entre la Commune et Mme veuve Bergeon pour une maison pour le logement de l’instituteur du primaire pour un loyer de 150 francs par an et pour une durée de 5 ans.
Une indemnité de 75 francs est versée à Jean Chaleuil pour son logement pendant 6 mois en 1870
Une note du 27 janvier 1872 du Préfet établit le traitement de l’institutrice du primaire à 1172 francs par an.
En 1875 un bail est passé entre Antoine Thomas et la Commune pour une maison destinée à servir de logement à l’instituteur communal protestant et de salle de classe pendant 5 ans pour un loyer de 200 francs par an.
En 1875, bail passé entre Mr Joseph Davin, trésorier du « Conseil de fabrique » et la Commune pour une maison qui servira de logement à l’institutrice du primaire et de salle de classe pour 5 ans avec un loyer de 200 francs par an.(détail du logement proposé)

Détail du logement proposé
En 1875, bail passé entre Mme veuve Bergeon et la Commune pour une maison destinée au logement de l’instituteur du primaire pour 5 ans avec un loyer de 150 francs par an
En avril 1876, les Sœurs, par lettre à l’inspection primaire qu’en 6 mois, informent qu’ elles ont reçu 83 élèves et sollicitent la création d’un poste d’adjointe pour l’école communale de filles. Le 17 novembre 1876 une délibération communale demande la création d’un poste d’adjointe à l’école publique de filles.
Le 15 août, le conseil municipal demande la création de de poste.
30 septembre 1876, l’Inspecteur d’Académie adresse un rapport au Préfet comportant les renseignements suivants :
« … il résulte des renseignements que j’ai reçus que les enfants inscrits sur les listes fournies par Mme l’institutrice ont fréquentés l’école, que sur ce nombre, 8 n’ont pas 6 ans et 10 sont étrangères. Pour ce qui est des enfants au dessous de 6 ans, il est bon de remarquer qu’il n’y a pas de salle d’asile à Aouste, ni possibilité ‘en créer une, que cette commune renferme des fabriques ; que dès lors, il y a urgence à assurer le travail des parents, en facilitant aux enfants jeunes l’entrée des classes »
« Quant aux étrangères, elles viennent de Mirabel et Blacons et appartiennent à des parents qui travaillent dans les usines établies dans cette commune ; elles ne peuvent aller à l’école de leur village dont elles sont fort éloignées ; de plus les chemins sont mauvis , tandis que pour se rendre à Aouste, elles ont la route nationale et aucune montagne à gravir, que, par conséquent il y a intérêt général à qu’elles puissent aller à l’école de filles d’Aouste ».
« En conséquence, je suis d’avis qu’il y a lieu de créer un poste d’adjointe à l’école communale de filles d’Aouste »
Le Préfet donnera son accord, partagé par l’Inspecteur d’académie, sous condition « que la commune fera quelques sacrifices pour que les dépenses de ce nouvel emploi ne retombe pas en entier sur l’État ou qu’il soit prélevé une part sur le produit de la rétribution scolaire qui serait destinée à parfaire le traitement de l’adjointe ».
Le 18 août 1877, communication au maire par le Sous-Préfet de Die du refus (9 août) par le Ministère de l’Instruction de créer ce poste d’adjointe. Le seuil fixé à 80 le nombre d’élèves est nécessaire pour justifier la présence d’une deuxième maîtresse : au dessous de cet effectif qui ne doit comprendre que des enfants de 6 et à 13 ans. A Aouste l’effectif n’est que de 57 élèves. De plus, la commune n’est pas en mesure d’assurer avec ses ressources propres le traitement de l’adjointe
Toujours en avril 1876, le préfet accorde les baux à loyer des maisons à affecter à la tenue de l’école publique de filles et au logement de l’instituteur catholique ainsi que pour la maison affectée à l’école publique mixte protestante. Toutefois la maison affectée à l’école mixte protestante présente certains inconvénients : « Les cabinets d’aisance sont mal installés et ne peuvent être suffisamment surveillés, la cave de l’instituteur n’est pas fermée, il doit être établi une rampe sur l’escalier qui conduit de la classe à la cour » .
Les époux Arthaud Jean Antoine vendent à la commune le 1er novembre 1876 un bâtiment-remise pour construire une « maison d’école » pour une somme de 4000 francs. ( ce bâtiment est actuellement le « Tabac d’Ysye »)
Le 19 août 1877 un crédit de 364, 77 francs est voté par le conseil municipal pour travaux dans un local installation d’une école communale de garçons.
Le 28 août 1877, nomination de Mlle Evesque comme institutrice.
En 1877 Mr Malquiond ancien maître d’école et Mlle Brun maîtresse d’école
En février 1882, après délibération du Conseil Municipal, il est décidé de créer un groupe scolaire dans le quartier de Surville, mais ce projet ne sera pas exécuté.
Le 10 juin 1906, une nouvelle délibération du Conseil approuve la construction d’un nouveau groupe scolaire. Le mauvais état des locaux scolaires de la commune nécessite cette décision. Le bâtiment sera implanté au quartier du Pont (parcelle N°514 section F). C’est l’école communale actuelle.
Le 6/11/1912, la commune décide de vendre le bâtiment de la mairie-école pour lequel elle n’en a plus l’usage ; Le Préfet autorise la vente le 9/01/1913.
Des maîtres d’écoles à Aouste des XVIIIe et XIXe siècle
An III 1794-1795 Grimaud
1834 Joseph Lagier
1843 Les sœurs religieuses ouvrent une école de filles avec pensionnat
1870 Jean Chaleuil
1871 Casimir Dumas
1875 Ginot
1875 Melquiond Jean Laurent
1872-1873 Mme Evesque « directrice des travaux à l’aiguille » à l’école communale pour un traitement de 100 francs
1900 Mr Cordeil (toujours directeur de l’école laïque en 1924)
Des photos

École libre (filles) en 1894
(1) Mademoiselle Besson, (3) Monsieur Bourelly (5) Étienne Trible, (6) Mademoiselle Roland, (8) Germaine Charlaix, (15) Mademoiselle Fiallon, (21) Mademoiselle Maillet, (15) Mademoiselle Fiallon, (21) Mademoiselle Maillet, (22) Mademoiselle Brun.

École libre (filles ) en 1894
Au premier rang, Paul Volpi (2ème à droite) et Mademoiselle Monteillet (1ère à droite) ; au deuxième rang, Francia Volpi (3ème à droite) ; au 3ème rang, Mademoiselles Granon (4ème à droite) et Fialon (3ème à droite), sœur Gabrielle (1ère à droite) ; au dernier rang, Marguerite Brun (1ère à droite).

École laïque de garçons en 1877

École de garçons en 1900
Au dernier rang, à droite, Monsieur Cordeil directeur de l’école.

École libre Saint Christophe (filles) en 1910
(2) Marguerite Bélier, (5) Renée Béranger, (6) Jean Permingeat, (7) Jean Filliat, (10) Jules Mottet, (12) Lucienne Maillet, (17) Marcelle Lagier, (18) Marie Dessus, (22) Maria Bastet, (23) Henri Planchon, (30) Marguerite Permingeat, (38) Mademoiselle Fraud, (43) Hélène Filliat, (45) Aimée Sibourg, (49) Mademoiselle Gabrielle, la directrice.

École laïque de garçons en 1910
Sources : Archives municipales 1R1 – MN 07-15 – BB 3 à 24