Quelques personnalités liées à Aouste sur Sye


QUELQUES PERSONNALITES LIEES A AOUSTE SUR SYE




R.P. Dom Aymon d’Aost ou d’Aoust (né en ? à Aouste), en Valentinois, au diocèse de Die, était profès de la Grande Chartreuse (de 1313 à 1329), décédé en 1330.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



François-Xavier Bruno, né le 11 février 1755 à Grenoble (Isère), décédé à Aouste-sur-Sye en 1829. est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Il entre en service le 14 avril 1772, comme fusilier dans le corps royal de la marine, division de Toulon, et il est mis en congé par remplacement le 29 février 1776.
Il reprend du service le 13 novembre 1791, comme capitaine dans le 2e bataillon de volontaires de l’Isère, et le 27 mars 1792, il reçoit ses épaulettes de chef de bataillon. Le 27 janvier 1794, il est nommé chef de brigade à la 83e demi-brigade de bataille, par incorporation de son bataillon, et il prend le commandement de la 57e demi-brigade de ligne le 19 juin 1796.
De 1792 à l’an V, il sert à l’armée d’Italie, puis successivement en l’an VI, aux armées Angleterre et d’Helvétie, et de l’an VII à l’an IX, à celle du Rhin et des côtes de l’Océan de l’an X à l’an XI.
Il est promu général de brigade le 15 décembre 1803, commandant d’armes à Valenciennes, et il est fait officier de la Légion d’honneur le 14 juin 1804. Le 16 juin 1807, il est nommé commandant de la place de Cherbourg, et il est admis à la retraite en décembre 1814.
A son retour de l’île d’Elbe, Napoléon le rappelle à l’activité et le 26 mars 1815, il le remet au commandement de la place de Cherbourg. Il est remis en retraite le 1er juillet 1815.
Il meurt le 28 mai 1829, à Aouste-sur-Sye.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




François Morin (de Louvigné ou de Louvigni) né à Aouste-sur-Sye en 1769, enrôlé volontaire en 1784, il a participé aux campagnes napoléoniennes comme colonel de 55e régiment d’finfanterie de ligne, blessé le 28 juillet 1813, a été maintenu à son commandement lors de la Restauration et nommé maire de Toulon par ordonnance royale du 23 décembre 1818. Il est décédé en 1819. Il avait épousé Marie-Josèphe Charmoy.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Fabre des Essarts
: une des grandes familles aoustoises du XIXe siècle dont Léonce-Eugène Fabre des Essarts (né en 1848 à Aouste, mort en 1917) : occultiste, poète symboliste et théoricien de la Gnose et du Christianisme Ésotérique, Marie Auguste Fabre des Essarts (1795-1850), évêque de Blois et Melchior des Essarts (1829-1871) félibre, neveu du précédent.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




François Bernard Charmoy
, conseiller d’état de l’empereur de Russie, professeur de persan et de turc, correspondant des sociétés asiatiques de Paris et de Londres, auteur de nombreuses études publiées à Saint-Pétersbourg, est né à Soultz en 1793 et décédé à Aouste-sur-Sye en 1868.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Maurice Burrus né le 8 mars 1882 à Sainte-Croix-aux-Mines, décédé à Lausanne le 5 décembre 1959, industriel alsacien (franco-suisse), député du Haut Rhin défenseur des forêts, philatéliste mondialement connu. Passionné d’archéologie, il devint mécène de Vaison-la-Romaine. Propriétaire de la forêt de Saoû de 1924 à 1959, il a contribué à l’alimentation en eau potable d’Aouste-sur-Sye… en échange d’un panier de cerises !

Fils de Jules Burrus . Célibataire. Études à Dole, puis au collège Stanislas à Paris. Bachelier, il partit pour Hanovre apprendre la langue allemande et s’initier à la pratique bancaire. Il fit des voyages à l’étranger (Asie Mineure, Angleterre, États-Unis, Canada, Mexique, etc.) et montra, très tôt, des qualités d’homme d’affaires. Dès 1911, il reprit la direction de la manufacture familiale de tabac à Sainte-Croix-aux-Mines. Pendant la guerre 1914-1918, il fut condamné à 8 mois de prison et expulsé d’Alsace pour avoir refusé de livrer du tabac aux armées allemandes. Il reçut la croix de Guerre, la médaille de la Fidélité et présida les Proscrits d’Alsace. En 1932, il fut élu député dans la circonscription de Ribeauvillé comme candidat indépendant. Il fut réélu en 1936, bénéficiant cette année-là du soutien de l’U.P.R. (Union Populaire Républicaine). À l’Assemblée, il s’occupa principalement des questions visant à régler la situation des Alsaciens-Lorrains. De 1934 à 1940, il fut également conseiller général du canton de Sainte-Marie-aux-Mines. Grâce à ses relations politiques et à sa forte personnalité, il fit accélérer la construction du tunnel ferroviaire de Sainte-Marie-aux-Mines, inauguré en 1937. De même, il réussit à maintenir sa fabrique de tabac dans un régime particulier jusqu’en 1947. Il vota la loi constitutionnelle du 10.7.1940 et renonça, peu de temps après, à la vie politique. Le 16.12.1940, il fut, une nouvelle fois, expulsé d’Alsace par les autorités allemandes. Durant toute sa vie, Maurice Burrus mena de pair des activités consacrées aux arts. De 1924 à 1940, il finança de gigantesques fouilles archéologiques à Vaison-la-Romaine, dont la restauration du théâtre antique. Citoyen de Vaison depuis 1932. Il était mondialement connu comme philatéliste. Sa collection fut vendue de 1962 à 1964. Il possédait aussi une bibliothèque d’alsatiques, des œuvres d’art et du mobilier d’époques diverses dont certaines pièces se trouvent au musée de Colmar. Passionné de chasse, il était aussi propriétaire des domaines de Hombourg ; il donna son nom à une réserve naturelle de l’Ariège. Amateur de football, il fonda et présida le club sportif de Sainte-Croix-aux-Mines dès 1921. Il reçut la médaille de la Jeunesse et des Sports ainsi que la breloque en or de la LAFA. A sa mort, il fit des legs importants à son village natal : commune, hôpital, paroisse, sociétés locales.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Marc Boegner
, (1881-1970) fut pasteur à la paroisse de Aouste-sur-Sye de 1905 à 1911, théologien du XXe siècle, président du conseil national de l’Église réformée de France (1938-1950) et de la Fédération protestante de France (1929-1961), essayiste français et académicien (1962), initiateur du christianisme social français. . Il est honoré comme « Juste parmi les nations » en 1988. Il succède à son oncle Tommy Fallot (1844-1904) lui aussi pasteur protestant à Aouste.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Charles Chapoutat est né le 20 décembre 1898 à Crest où son père assurait, avec quatre chevaux, une petite entreprise de messagerie et de transport du courrier. Après des études à l’École supérieure de Crest, il devient employé de banque. La Grande Guerre arrive : Charles s’engage à 18 ans dans la Cavalerie bien que son père ait été tué à Verdun en 1916. De retour à Crest, il fonde un atelier de maroquinerie.
Au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale, il est installé depuis peu, avec son épouse et sa fille, dans une propriété dont il venait d’hériter à Aouste-sur-Sye. Dès 1940-1941, il apporte son aide pour le camouflage des Israélites, leur fournissant aussi faux papiers et secours sur ses propres deniers. Sous le couvert de son atelier de maroquinerie à Crest, il se met à fabriquer des faux papiers pour tous ceux qui en avaient besoin, qu’il fait imprimer par un imprimeur de Crest. Les tampons d’origine ont été subtilisés dans les différentes mairies de la région. Il délivre aussi des certificats « inapte au STO » (Service du travail obligatoire). Il est aidé par le journaliste François-Jean Armorin qui se procure à Paris les documents nécessaires. Il travaille avec le pasteur Chapal d’Aouste et l’abbé Eynard de Crest.
Dès 1943, il recrute pour former une compagnie qui est constituée au printemps 1944 : Pons lui fournit des armes. En mars 1944, Challan-Belval le rencontre dans son atelier, il le met en rapport avec Troujman de Plan-de-Baix, pour aller reconnaître le sud du Vercors. En septembre 1943, membre du réseau Gallia-Électre, il prend contact avec Alix Sabatier, de Crest. Son domicile sert de refuge et de boîte aux lettres aux opérateurs radios clandestins. Avec ses hommes, qu’il nourrit faute de recevoir des subsistances, il sabote en plusieurs endroits la voie de chemin de fer de la vallée de la Drôme, installe des barrages sur les routes, mine des ponts. Son groupe, sous la houlette de Pons, participe au combat du cimetière à l’entrée ouest de Crest, le 6 juin 1944.
L’effectif de l’unité devenant trop important, Pons demande à Chapoutat de former son propre groupe. La compagnie Chapoutat, de 40 hommes, indépendante dès le 20 juin, devient la 2e compagnie du bataillon FFI (Forces françaises de l’intérieur) Centre-Drôme. Le 21 juillet 1944, c’est elle qui subit l’attaque allemande au pont des Grands Chenaux, entre Aouste et Blacons, sur la route allant de Crest à Die. Un char léger allemand est attaqué à la Gammon et prend feu, ainsi qu’une automitrailleuse : après quatre heures de combats, les Allemands ont de grosses pertes en matériel et en hommes.
La compagnie participe à la défense de Gigors et Beaufort lors de l’attaque allemande du 27 juillet 1944. Le 31 juillet, à Eygluy, Chapoutat contraint un détachement allemand à se replier. Son rôle consistera ensuite à harceler les colonnes ennemies. Fin août, bien que blessé depuis un mois et ne pouvant plus marcher, il participe à la libération de Valence monté sur un beau cheval blanc du haut duquel il commande ses hommes.
Après la Libération, il sert comme responsable du service social jusqu’en mai 1945. Puis il revient à Aouste où il doit repartir de zéro, son atelier ayant été écrasé par les bombes états-uniennnes et ses biens pillés par les Allemands. Il y sera choisi comme conseiller presbytéral de l’Église Réformée. Il crée ensuite un garage à Valence… sous la marque allemande Mercédès ! Il meurt le 3 décembre 1973. Selon le mot de Pierre de Saint-Prix, Chapoutat était le « père tranquille » de la Résistance. La rue des Trois Capitaines à Crest consacre une place dans les mémoires à cet homme généreux et bienveillant. La commune d’Aouste sur Sye a aussi donné son nom à une de ces rues. – Auteurs : Patrick Martin et Robert Serre –


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



José de Huescar : né à Albacete (Espagne) le 27 août 1938, décédé à Aouste-sur-Sye le 29 avril 2007. José Antonio de Huéscar (dit Garvi) est un dessinateur d’origine espagnole, professeur aux Beaux Arts, né à Albacette le 27 août 1938 qui émigra en France en 1970. Il débuta sa carrière en travaillant pour l’agence Espagnole « Selecciones ilustradas ». Puis en France, il travailla en tant qu’illustrateur, notamment pour de nombreux ouvrages d’enfants et des couvertures de petits formats comme Pirates, Akim (1re série), Bengali, Apaches, Coup Dur, Les Rois de l’Exploit, Whipii! ou encore Brik de Mon Journal. Pour le même éditeur, il dessine Skate Bob dans la revue Skaters en 1979. Côté BD, on lui doit de nombreux récits policiers pour Arédit/Artima (Flash Espionnage, Richard Dragon , Coplan en 1971-74, Nick Carter en 1975). Pour Pif Gadget il produisit des illustrations diverses (jeux, gadgets), des récits complets comme Un raid en enfer (n° 289, texte de Roger Lecureux), les graphismes de la série l’Agence Eureka en 1975, Mannix (1975), les Vélodétectives (1981), Les aventuriers du macromonde en 1982, Rahan (1982) et Yvain en 1983-86. Il a également collaboré avec les éditions Larousse illustrant des parties de la Découverte du monde en BD et de L’Histoire du far West en 1981. Sur scénario de Jean Ollivier, il sort deux albums de Mowgli d’après Kipling en 1982 aux éditions Vaillant G.P Rouge et Or, pré-publiés dans Pif Gadget. Il a fourni des récits complets pour la revue Le Journal de Ludo des éditions Vaillant en 1979. Sous le pseudonyme de Garvi on le retrouve au sommaire de la revue « Circus » en 1987, pour Le Batard de Vénus avec Maraud, une bande érotique éditée en album dans la collection Marquis de Glénat en 1994). Il était notamment l’époux pendant 37 ans de la dessinatrice Carmen Levi avec qui il réalisa entre autre l’album « Dadadou », même si le nom de Levi n’apparaît pas. Il collabora aussi comme journaliste et dessinateur pour Rintintin, la vie du rail, le Hérisson, L.
Sa veuve, Josine de Huéscar, ses filles, Florence et Agnès et sa sœur Mari Carmen de Huéscar lèguent ses œuvres à la ville de Huéscar en Andalousie (Espagne) et la Fondation José de Huéscar voit le jour officiellement le 4 mai 2011.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




George Lawrence Hogben : Membre de l’équipe de météorologistes qui fixa la date de l’opération « Overlord » du débarquement de Normandie en juin 1944,
George Lawrence Hogben est né le 14 avril 1916 à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Après de brillantes études secondaires, il se distingue comme le meilleur lauréat en mathématiques de l’université et bénéficie de ce fait de la prestigieuse bourse Rhodes pour être admis en 1938 au New College d’Oxford. Ses études sont interrompues par l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne. « J’étais à Moscou à la déclaration de guerre, j’ai vendu un complet néo-zélandais pour pouvoir me rendre en Suède, puis à Londres. Le 1er octobre 1939, j’étais officier », confiait-il volontiers. Mobilisé, après un entraînement au Royal Naval College de Greenwich, il est affecté sur le croiseur HMS Sheffield comme capitaine de corvette : officier instructeur, officier de renseignement et météorologue. Durant trois ans, il sillonne les mers, au cœur du conflit. Il participe à de nombreuses opérations, dont celle qui a permis de couler le Bismarck, premier des cuirassés de guerre lancés par l’Allemagne nazie, le 27 mai 1941. Il participe au bombardement de Gènes, à l’invasion de l’Afrique du Nord.
Il fait partie de l’équipe des six météorologues en charge du dossier du débarquement des Alliés en Normandie
Au printemps 1944, il fait partie, au siège de l’Amirauté de Londres, sous les ordres du capitaine James Stagg, de l’équipe des six météorologues en charge du dossier du débarquement des Alliés en Normandie – avec lui deux Américains, deux Anglais, un Norvégien – et, malgré les réticences des deux Américains, il parvient à persuader les Anglais de suivre ses conclusions avant de convaincre le général Eisenhower d’abandonner la date du 5 juin initialement choisie, jour de tempête annoncée qui aurait compromis le bon déroulement des opérations, pour celle du lendemain, le 6, qui devint le D-Day.
Il est l’un des deux seuls instructeurs à avoir été décoré, pour fait de bravoure dans la bataille de l’Arctique (mer de Barents), de la Distinguished Service Cross (DSC) par le roi George VI en personne.
Après la guerre, il quitte la Royal Navy et reprend des études à l’Imperial College de Londres pour devenir docteur en phytopharmacie. Il est aussi docteur en théologie.
La nationalité britannique lui ayant été refusée, il conserve son passeport néo-zélandais mais choisit d’être naturalisé français. Il prend sa retraite en 1976 et s’établit à Soyans (Drôme).
Une fois établis définitivement dans la Drôme, Lawrence Hogben et son épouse participent activement à la vie locale.
Après le décès de son épouse, sa santé s’est altérée, il s’installe à la résidence Blanchelaine à Aouste-sur-Sye où il décède le le 20 janvier à l’âge de 98 ans.

 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



Emile Loubet (1838-1929) : député de la Drôme, ministre, sénateur, Président de la République de 1899 à 1906. Il a souvent séjourné dans la résidence de ses amis Girardon (actuellement résidence Blanchelaine), maison où il appréciait particulièrement les plats préparés par Joséphine Bossan lors de ses visites à son ami. Il avait coutume d’échanger en occitan (patois) avec ses amis drômois alors que l’emploi de cette langue par les enfants était interdit dans les écoles.



 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



Tommy Fallot est né le 4 octobre 1844 à Fouday (Bas-Rhin) et mort le 3 septembre 1904 à Mirabel (Drôme), est un pasteur protestant d’origine alsacienne considéré comme l’initiateur du christianisme social en France.
Arrière-petit-fils de l’homme politique et industriel suisse Jean-Luc Legrand et petit-fils de Daniel Legrand, il est né au Ban de la Roche en Alsace où il est très tôt sensible à l’influence d’hommes de foi soucieux des problèmes sociaux liés à l’industrialisation et à l’émergence du prolétariat.
Il commence en 1871 ses études de pasteur à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg devenue allemande, dont l’intellectualisme le déçoit quelque peu, et termine sa vie universitaire en soutenant en 1872, sa thèse de baccalauréat de théologie sur Les Pauvres et l’Évangile, dont l’intitulé indique bien l’orientation qu’il entend donner à son ministère.
Après quatre années passées comme pasteur de Wildersbach, au Ban de la Roche, il quitte l’Église luthérienne alsacienne, et accepte un poste de pasteur de l’Église réformée évangélique libre, à la Chapelle du Nord, dans le 10e arrondissement, , dans un des quartiers populaires de Paris.
C’est là qu’il entre en contact avec l’œuvre d’évangélisation du Révérend Robert McAll, pasteur anglais, fondateur de la Mission populaire évangélique et animateur de « conférences morales » destinées à apporter aux plus démunis le message de l’Évangile.
Le succès de ces réunions est à rapprocher des manifestations initiées par le Réveil, grand mouvement de foi de sensibilité piétiste qui traverse au XIXe siècle la plupart des pays européens.
Fallot, à la demande de McAll, se charge de la «station» de La Villette qui sera pendant près de cinq ans, avec son ministère à la Chapelle du Nord, le centre de son activité. Mais il perçoit vite le double danger de cette tentative un peu fiévreuse d’évangélisation : d’un côté, l’éloignement progressif des questions théologiques et ecclésiales au risque de contribuer aux divisions du protestantisme ; de l’autre un refus de la politique au risque de « conversions entre ciel et terre qui font séjourner les âmes dans je ne sais quel ballon captif produisant de pauvres fruits »
À partir de 1882, Fallot, en complément de son ministère pastoral, va s’attacher à la défense de la moralité publique et en particulier au problème de la prostitution.
Son souci de plus en plus marqué pour les problèmes du peuple pousse Fallot à adhérer aux idées du socialisme, même s’il condamne d’emblée les excès du socialisme révolutionnaire.
Ce rejet de ce socialisme pousse Fallot à fonder le Cercle socialiste de la libre pensée chrétienne, devenu en 1882, la Société d’aide fraternelle et d’études sociales, qui conduira au grand mouvement du Christianisme social, projet à la fois utopique et critique visant à apporter une solution chrétienne aux questions sociales.
Au même moment à Nîmes se constitue « l’École de Nîmes », autour de l’économiste Charles Gide, oncle d’André Gide. Celui-ci cherche une troisième voie entre capitalisme et socialisme. Il est à l’origine du mouvement coopératif : coopératives de production et de consommation, et préside l’Association protestante pour l’étude pratique des questions sociales. Il met l’accent sur la solidarité.
L’écho de ces innovations amène à Fallot des hommes éminents comme le doyen Raoul Allier et des pasteurs comme Charles Wagner, Wilfred Monod, Elie Gounelle (qui renouvelle le projet de Mac All en créant le rêve de Fallot, la première «fraternité» de la Mission populaire, lieu où croyants et incroyants agiraient ensemble pour la justice, inspirés par l’évangile), initiative qui dresse contre lui une frange conservatrice et bourgeoise du protestantisme (référence nécessaire).
En 1890, Fallot, atteint dans sa santé par 12 années d’une activité intense et déçu du peu d’écho que rencontrent ses idées socialisantes dans le protestantisme institutionnel – où les oppositions entre orthodoxes et libéraux sont vives – demande à retrouver une simple paroisse de campagne.
C’est à Sainte-Croix puis à Aouste près de Crest dans la Drôme, qu’il passera les 10 dernières années de sa vie, en véritable évangélisateur des populations locales.
C’est aussi dans les nombreux écrits de cette période, qu’il montrera combien il se préoccupait d’œcuménisme bien avant que le mot ne soit prononcé et de la nécessaire unification des divers courants au sein des Églises Réformées (protestantes).


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Marie-Pierre-Hippolyte de Monier de Prilly naquit à Aouste près de Crest, le 15 août 1737, il est nommé général de brigade après la bataille de Valmy. Son père, Antoine-François, issu d’une ancienne famille noble du Lyonnais, transplantée dans le Comtat, avait été trois fois premier consul d’Avignon et il épousa, dans la vallée de la Drôme, Marie-Antoinette de Chastellier, fille d’Antoinette-Marguerite-Catherine Poisson du Mesnil et de Joachim de Chastellier.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Jean Schlochow, capitaine alias Docteur Bard puis Lyonnet né le 3 septembre 1898 à Colmar (Haut-Rhin). Il entre en résistance dès 1940, Mouvement COMBAT, N.A.P. (Noyautage des Administrations publiques), Réseau GALLIA, Chef de la région Ouest , Chargé de mission de 1ère classe, Croix de la légion d’honneur à titre militaire. Il est mort le 27 janvier 1972 et enterré au cimetière d’Aouste-sur-Sye.


 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



Famille Sauvain du Cheylar
 : Cette famille originaire du Cheylard, en Ardèche, s’est illustrée durant les guerres de religion. Tout d’abord avec Louis de Sauvain du Cheylard ayant acquis des terres dans notre région ensuite son petit-fils Pierre de Sauvain du Cheylard.

 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦




Roger Chapal est né le 13 décembre 1912 à Saint-Hippolyte-du-Fort (30) et décédé le 21 Mai 1998 à Montpellier (34) à l’âge de 85 ans. Il a été pasteur à Aouste (1940-1944), pasteur à Montpellier (1952-1993). Il était également théologien et poète, connu pour sa transcription des 150 psaumes du Psautier français publiés par Réveil Publications, et en usage aujourd’hui dans les Eglises de la Réforme.

 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



Martial Moulin
  auteur français, né à Aouste (Drôme), le 10 Août 1844. Il décède le 20 février 1912 à Aouste s/Sye à l’âge de 67 ans.

 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦



Le comte de Sault, Charles 1er de Blanchefort de Créquy (1571-1638), lieutenant général du Roi en Dauphiné, gendre du duc de Lesdiguières, prit la décision le 9 janvier 1626 par arrêt de faire démolir les remparts de la cité. Dans la nuit du 23 janvier 1626, la cité fut assailli, pillée et brûlé. Profitant de la maladie du duc de Lesdiguières et malgré la décision que le duc qui, le 20 mars 1623 avait exempté la cité d’Aouste de logement des gens de guerre. Aouste à subi la vindicte de l’intrigante Marie Vignon qui n’apprécia pas la nomination de Charles Jacques de Gélas de Léberon comme évêque de Die.
Une rue d’Aouste portant le nom de  » Berton de Saut  » ne semble avoir aucun lien avec le comte de Sault.

 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
 

Daniel de Cosnac (1628-1708) : Un personnage qui n’a pas laissé de bons souvenirs dans notre vallée de la Drôme.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦


Antoine Tavan naît en 1749 à Aouste-sur-Sye. Après un apprentissage chez un horloger du Châtillon, il passe deux ans à Marseille avant de se rendre en Suisse, dans la ville de Genève, en 1763. Là-bas, il perfectionne sa technique et réalise en 1805, pour le compte de MM. Melly frères, fabricants à Genève, une collection de 12 échappements variés de même dimension, dont trois comportent des innovations apportées par Antoine Tavan lui-même, aussi bien au niveau du design que de la technique. Ces modèles seront par la suite présentés à l’Institut de France et lui vaudront les éloges du jury.

En 1808, Tavan présenta à la Société des arts de Genève une montre à échappement indépendant et à seconde morte dans lequel on trouvait deux corps de rouage. Dix ans plus tard, la Société des arts de Genève proposa un concours pour lequel il fallait créer un chronomètre si précis que les variations ne devaient pas dépasser les trois secondes sur une période de 24 heures. Le tout en prenant en compte le fait que la montre aurait été soumise à des changements de température de 25 degrés et à des changements de position. Antoine Tavan gagna le concours haut la main, obtenant ainsi la reconnaissance de ses pairs et remportant au passage la médaille d’or de 800 florins. Il participa à la fondation de l’École de Blanc, qui allait devenir plus tard la célèbre École d’horlogerie de Genève. Il décéda en 1836 dans sa maison près de Lancy, laissant derrière lui une maison horlogère mondialement connue et le souvenir d’un maître horloger qui faisait de la précision son leitmotiv ultime.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦

Alain Hurtevent, à l’aboutissement d’une carrière militaire qui lui avait fait connaître le monde et ses peuples, avait décidé que sa retraite à Aouste sur Sye ne se déclinerait pas en solitaire. Armée de Terre, gendarmerie nationale, services secrets, son parcours professionnel hors norme avait forgé un caractère de meneur d’hommes et de décisionnaire. Talents qu’il mettait au service de la fédération départementale des chasseurs de la Drôme. Il est décédé en août 2017.