La Transhumance vers le Vercors drômois au XVIIIe siècle
La Provence a toujours été un pays essentiellement pastoral. La partie occidentale de ce pays, entièrement occupée par les immenses plaines de la Crau et de la Camargue, est, par destination, une terre des plus propices à l’élevage du bétail. Aussi, est-ce dans le pays d’Arles (1), qui comprend les vastes pâturages de la Crau, où pousse une herbe courte et drue, mais très savoureuse et éminemment propre à la nourriture des bêtes à laine, qu’il convient de rechercher les derniers vestiges des antiques mœurs pastorales que la moderne banalité tend à faire disparaître. Au premier rang de ces vieilles coutumes, pratiquées depuis des siècles en terre d’Arles, comme, d’ailleurs, en Espagne et divers autres pays, il convient de placer la transhumance, connue de tous les peuples pasteurs. Durant les longs mois de l’été provençal, la plaine de la Crau est dépourvue de toute végétation, c’est une véritable steppe asiatique, immense et caillouteuse, à l’aspect désolé. Les moutons ne sauraient trouver le moindre brin d’herbe dans cette plaine aride; c’est alors que les troupeaux émigrent vers les montagnes de la haute Provence, du Dauphiné, de la Savoie et du Piémont, où ils trouvent, de juin à novembre, une herbe fraîche et abondante. C’est cette, émigration vers les plateaux des Alpes qu’ on appelle transhumance.
Avant de suivre les troupeaux dans leur exode vers la Montagne, de parcourir à leur suite les chemins qui y conduisent, voyons les préliminaires de la mise en marche.
Chaque propriétaire a conduit son bétail ; préalablement marqué d’un signe distinctif, à l’endroit indiqué pour la formation du grand troupeau qui, sous la conduite du » baile » et des bergers, doit se diriger vers l’estivage. L’avant-garde est formée par l’escadron noir et barbu des boucs et des chèvres; ces dernières fournissent. du lait pour les agneaux faibles et la nourriture des bergers; les boucs sont placés en tète pour diriger la marche. Un troupeau sans boucs ne cheminerait que lentement et nombre de bêtes s’égareraient faute d’un point de ralliement. Aussitôt après cette tête de colonne viennent les ânes avec leur barde à doubles corbeilles, dans lesquelles sont placés les bagages des bergers. Au retour, ils porteront les agneaux nouveau-nés trop faibles pour suivre les mères. Enfin arrive le troupeau formé de deux groupes: l’un, marchant le premier, composé de toutes les bêtes valides ; l’autre des bêtes les plus faibles, qu’on nomme la » curaille « . Derrière cette troupe bêlante, et fermant la marche vient. Les bergers drapés dans des manteaux de cadis roux qui leur tombent sur les talons comme des chapes.
Le voyage dure de quinze à vingt cinq jours; les brebis soutiendraient difficilement la fatigue d’une plus longue marche; le plus ou moins de proximité d’une montagne influe beaucoup sur le prix des herbages. Les bergers prennent pareillement en considération sa fertilité, ses accès plus ou moins faciles; les chances d’accidents qu’elle présente; la connaissance de la valeur relative des différentes montagnes est un de leurs secrets qu’ils doivent à une longue expérience et à des fréquents voyages.
Les pâturages d’été sont à 1500 ou 2000 mètres d’altitude. Ils s’étendent de l’Isère au Var, des bords de la Drôme à ceux de la Doire Ripaire (2). La vie pastorale continue sur ces hauteurs comme dans les plaines d’Arles. La surveillance des bergers y redouble d’activité; ils ont à préserver leurs bêtes des chutes dans les précipices et de la dent des loups et des ours.
Le séjour en montagne se prolonge jusqu’aux premiers froids; c’est ordinairement en octobre ou novembre que les troupeaux descendent en Provence et regagnent leurs tièdes pâturages d’hiver, après une absence de cinq mois.
De nos jours, la transhumance se pratique encore, mais de façon différente; elle est devenue plus moderne, moins pittoresque sans doute mais infiniment plus pratique, c’est-à-dire plus rapide et moins coûteuse : les propriétaires se bornent à embarquer leur bétail en gare d’Arles, et les trains portent, en quelques heures, le troupeau entier au pied des montagnes.
Au temps, encore non loin de nous, où la transhumance se pratiquait à la façon antique, les troupeaux suivaient, de belles routes pastorales, ayant, à certains points, jusqu’à 40 mètres de largeur; quelques-unes de ces routes existent encore sous le nom de « carraires « . Dès le XIIIe siècle, la ville d’Arles, agissant dans l’intérêt des nombreux pasteurs se livrant à l’élevage, s’était assurée, le long de ces routes, des lieux de parcage pour les troupeaux; c’était ce qu’on appelait des » pousadous « ; les troupeaux y trouvaient, à la fin de l’étape, la pâture et un abreuvoir.
Les carraires sont des voies fort anciennes, dont l’existence est formellement attestée à partir de 1232; il n’est pas douteux qu’elles existaient antérieurement à cette époque, et sans aller jusqu’à affirmer qu’elles étaient vraisemblablement les seules voies tracées avant les voies. romaines, il y a tout lieu de croire qu’elles remontent à une époque très reculée.
Les journaux de route des bailes comptables, chargés de veiller à la marche des troupeaux, de commander aux bergers, de parlementer avec les collecteurs des droits, les consuls des communautés traversées, les propriétaires de biens riverains des carraires, en un mot, d’administrer
toute la colonne, fournissent des indications de diverse nature : tout d’abord ils font connaître, localité par localité, le chemin parcouru depuis le territoire d’Arles jusqu’aux plateaux des Alpes, l’état de ces chemins. Ils donnent ensuite, par le menu, le montant des droits acquittés sur le parcours et souvent aussi une observation originale sur les procédés de cette armée de seigneurs, consuls, agents des fermes et paysans, qui pressurent et persécutent, à l’aller comme au retour, les pauvres bergers ayant la charge de conduire les moutons à travers le pays de Provence.
Le rétrécissement des carraires, quoique très dommageable aux propriétaires intéressés, n’était pas la seule façon d’entraver la libre pratique de la transhumance; les bailes conducteurs de troupeaux étaient en butte à des exactions sans nombre, à des taxations arbitraires, en argent ou en nature, qui rendaient fort onéreuse la traversée de certaines communautés. Ainsi, en 1766, bien que les droits de passage et de « pulvérage » (3) eussent été supprimés, ils continuaient à être perçus sur les troupeaux transhumants. Les concussions exorbitantes qu’ils essuient depuis quelques années sur les routes, les surexactions arbitraires de certains droits de passage ou pulvérage expressément supprimés par divers arrêts du Conseil de Sa Majesté et que les possédants fiefs ne cessent cependant d’exiger, sans titres ni concessions, les préjudices considérables auxquels les conducteurs de ces troupeaux sont malicieusement exposés, sans qu’on leur permette même le droit de s’en plaindre, engagent les suppliants de recourir à l’autorité du Roy pour faire cesser des abus aussi criants.
Les chemins qui avoient autrefois la largeur prescrite par l’ordonnance ont été ou rétrécis par usurpation ou défrichés, en sorte qu’ils ne sont plus que de petits sentiers, ce qui retarde la marche des compagnies de bétail à laine et expose les conducteurs à des prétentions en dommages de la part des propriétaires voisins qui en exigent un remboursement arbitraire; et si quelques-uns se prêtent à une liquidation, elle est déférée à des possesseurs locaux qui, devenant les juges de leur propre cause, appesantissent la main sur l’étranger et commettent les injustices les plus criantes.
Il n’est point de communauté par où passent ces troupeaux qui n’exige des contributions aussi injustes qu’abondantes.
Si les bailes comptables veulent les prévenir et n’être point retardés dans leur marche, ils sont soumis à des présents arbitraires envers les consuls et officiers des communautés et les gardes-terres des seigneurs, en argent, laitage, fromage et repas somptueux. Il est, dans ces communautés, des particuliers qui, aux approches des troupeaux d’Arles, font enlever malicieusement et à dessein les bayes qui défendent leurs propriétés pour leur occasionner des dommages qui, souvent, ne sont qu’apparents, quelquefois de peu de valeur, mais toujours liquidés à la dernière rigueur par des individus qui n’écoutent dans ce but que l’intérêt de leurs compatriotes auquel ils participent eux-mêmes.
Ces troupeaux trouvent, sur leur route, des villages et hameaux au milieu desquels ils doivent passer. Les habitants sont attentifs à ouvrir les portes de leurs cours, maisons, écuries, pour s’emparer facilement du bétail qui y entre et les referment aussitôt pour les ôter de la vue des bergers.
Il arrive souvent, que les loups attaquent les troupeaux dans la nuit et les écartent au loin, hors de la vue et de la recherche des bergers; ceux qui les trouvent ne se font aucune peine de s’en saisir et de les vendre à la plus prochaine foire.
On observe enfin que le payement de chaque » trentenier » (roupeau de trente têtes)
qui n’était autrefois que 15 à 16 livres, s’élève à présent jusqu’à 30 livres, par une suite des différentes vexations que les troupeaux essuient dans leur marche .
Une de ces routes conduit les troupeaux d’ Arles vers les pâturages du Vercors
L’itinéraire ci-après présente une particularité intéressante qu’il convient de signaler. Les troupeaux partant d’Arles vers le Vercors sembleraient devoir remonter la rive gauche du Rhône et passer par Avignon et Orange; on les voit au contraire franchir le fleuve entre Tarascon et Beaucaire et le remonter sur la rive droite, du côté du Languedoc. Ils ne peuvent traverser aussi librement le Comtat-Venaissin appartenant au Saint-Siège et c’est pourquoi ils vont emprunter l’autre rive qu’ils remontent jusqu’au Pont-Saint-Esprit; à cet endroit les moutons repassent le Rhône sur le célèbre pont, et poursuivent leur ascension vers les montagnes du Dauphiné en passant par Bollène, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Grignan, Puy-Saint-Martin, Omblèze et Vassieux.
Le journal de route du baile préposé à la conduite des troupeaux dans cette partie du Dauphiné donne l’indication de toutes les localités traversées, avec le compte exact des droits et libéralités, que, bon gré mal gré, il a fallu acquitter au cours du voyage.
» Mémoire de la routte de l’Abeillé qui va dépaître pendant d’été à la Montagne de Crece (4), en Dauphiné , le dit bétail ont parti d’Arles le 1er juin 1763. «
Passant par Fonvielle (arr. et can. d’Arles (Bouches du Rhône) | 18 livres. |
A Saint Gabriel (Hameau sur le territoire de Tarascon ( Bouches du Rhône), pour la montagne. | 24 |
A Tarascon (Bouches du Rhône) payé au bureau des fermes du roy payé aux embulens. payé pour le péage de Lubières (Quartier sur le territoire de Tarascon.) payé pour le passage du pont pour la brigade de Tarascon | 42 3 24 7 5 15 |
A Beaucaire (Chef-lieu de canton, arr. de Nimes (Gard) pour le péage pour la brigade dudit lieu pour le receveur du bureau ou employé | 24 12 15 |
A Jonquière (Jonquières et Saint-Vincent , can. de Beaucaire (Gard)), pour le dommage causé pour l’étrenne du chasseur du seigneur dudit pour les deux chasseurs de Saint-Vincent (Dépendance de la commune ci-dessus.). pour le chasseur de Montfrin (arr. de Nîmes, can. d’Aramon ( Gard) | 10 6 9 15 |
A Laidenon (can. de Marguerittes, arr. de Nîmes), pour le passage, à la communauté pour l’étrenne du chasseur pour les deux guides du troupeau | 24 6 5 |
A Saint-Bonnet (canton. d’Aramon , arr. de Nîmes), pour le passage, à la communauté pour le péage du roy et de M. de Montfrin. pour le garde terre. | 20 5 3 |
A Remain (Remoulins, chef-lieu de canton, arr. d’Uzès (Gard), , pour le relargage (pâturage loué par la communauté), à la communauté | 30 |
A Saint Priva ( Hameau de la commune de Vers, can. de Remoulins) pour le relargage pour l’étrenne du garde terre | 150 3 |
A la. Bégude ( Hameau de Saint-Laurent-des-Arbres, can. de Roquetnaure (Gard), pour le passage péage du roy et de M. de Montfrin | 24 50 |
A Castillon (Castillon-du-Gard , can. de Remoulins). pour le dommage causé. pour le passage, à la communauté | 15 54 |
A Valleiguière (Valliguiére, can. de Remoulins ), pour le relarg des herbages pour le repas fait à Valleiguière, donné aux. consuls et experts et 3 livres données à un chacun des consuls et experts, tout compris pour les dommages pour le garde et guides des troupeaux | 118 50 9 6 |
A Prouya (Pouzillac , can. de Remoulins) pour le passage des devens (Pâturages ou bois communaux dont l’usage est réglementé.) pour le droit du chasseur de M. le marquis pour les guides des troupeaux. | 18 9 6 |
Gaujeas (Gaujac, can. de Bagnols-sur-Cèze, arr. d’Uzès (Gard).), pour le devens de Madame pour le droit du garde-terre | 24 3 |
A Counau ( Connaux, can. de Bagnols-sur-Cèze. ) pour deux guides de troupeaux. | 3 |
A Tresque ( Tresques, can. de Bagnols-sur-Cèze.) pour le passage, à la communauté pour les dommages pour les droits des consuls pour la vacation des experts pour les deux chasseurs du seigneur pour le garde de la communauté | 20 6 9 9 6 6 |
A Saint-Nazaire (Canton de Bagnols-sur-Cèze), pour le passage, à la communauté pour le droit des Consuls. pour les dommages. | 50 6 12 |
Au Saint-Esprit (Pont-Saint-Esprit, chef-lieu de canton, arr. d’Uzès), pour l’étrenne de la brigade pour l’étrenne du commis dudit bureau. pour le sédentaire et portier du pont. | 18 12 6 |
A la Motte (Lamotte, can. de Bollène, arr. d’Orange ( Vaucluse), pour le relargage pour le dommage. pour les vacations des experts | 12 6 6 |
A. Boulenne (Bollène, chef-lieu de canton, arr. d’Orange) pour le péage. pour l’étrenne du viguier pour le fisqual (Procureur fiscal: officier de justice seigneuriale qui veillait aux droits du seigneur et aux intérêts communs à toute la seigneurie) pour le valet de ville. pour des dommages dans le terroir pour les vacations des experts | 80 24 6 6 67 15 |
A Saint-Paul-Trois Châteaux (Chef-lieu de canton , arr. de Montélimar. (Drôme). pour dommages dans le terroir pour l’étrenne du receveur du bureau. pour la brigade de Pierrelatte (ibid). pour la brigade de Grignan (ibid) pour les vacations des experts: | 162 12 12 6 12 |
A Clanssaille (Clansayes; can. de Saint-Paul-Trois-Châteaux), pour le.pulvérage du seigneur pour le relargage pour passage, à la communauté pour les Consuls pour le châtelain pour le valet de ville pour les guides des troupeaux pour les dommages pour les vacations des experts | 24 30 48 12 9 6 6 120 21 |
A Chantemerle (Canton de Grignan), pour le passage, à la communauté pour le pulvérage du seigneur pour le châtelain pour les consuls pour les dommages dans le terroir pour les vacations des experts | 35 30 9 6 150 12 |
A Grignan, pour passage, à la communauté pour le chasseur du seigneur pour les consuls et secrétaire pour les guides des troupeaux. pour les dommages dans le terroir pour les vacations des experts. | 30 18 18 12 60 24 |
A Salle (Salles, can. de Grignan), pour les droits des consuls pour le châtelain pour dommage dans ladite terre pour les vacations des experts pour le secrétaire et guides. | 9 6 60 6 12 |
A Leyra (Alleyrac, can. de Dieulefit, arr. de Montélimar) pour les dommages dans le terroir. pour les vacations des experts pour les consuls ou secrétaire | 18 6 6 |
A Châteauneuf (Châteauneuf-de-Mazenc, ibid ) pour dommages dans le terroir pour les vacations des experts pour le secrétaire | 12 6 6 |
A Charrole (Charols, can. de Marsanne, arr. de Montélimar), pour des dommages pour vacations des experts pour le châtelain pour le procureur d’office pour le greffier pour les droits des consuls | 46 3 6 3 6 6 |
Au Puits-Saint-Martin ( Puy-Saint-Martin, can. de Crest sud, arr. de Die (Drôme) pour le péage du seigneur pour le châtelain, greffier et procureur pour les dommages dans la dicte terre pour les vacations des experts | 30 18 42 12 |
A Souillans (Soyans, ibid.) pour les dommages dans ladite terre pour les vacations des experts pour le passage du seigneur pour le droit du châtelain et aux consuls | 160 15 60 15 |
A Divoge (Divajeu, ibid.) pour le passage, à la communauté pour les dommages pour les vacations des experts | 18 6 3 |
A Hosto (Aouste, can. de Crest nord), pour le passage, au seigneur pour le droit de châtelain, greffier et consuls pour les dommages dans le terroir dud. lieu pour les vacations des experts | 70 48 140 12 |
A Coubonne (Cobonne , can. de Crest-nord.), pour le relargage pour les dommages pour les vacations des experts et greffer pour les droits des consuls et garde-terre | 50 56 18 9 |
A Gigaut (Gigors, ibid.), pour le passage du seigneur pour le droit de la communauté pour les dommages dans ladite terre pour les vacations des experts pour les droits des consuls | 36 60 105 9 6 |
A Comboin (Combovin , can. de Chabeuil, arr. de Valence ( Drôme), pour le passage du seigneur pour le châtelain pour les dommages audit lieu vacations des experts | 50 10 21 6 |
A la Vacherie (Hameau de la commune du Chaffal, can. de Chabeuil.) , pour les consuls pour le châtelain pour les dommages pour les experts. Au couvent de Lincel (Léoncel, can. de Saint-Jean-en-Royans, arr. de Valence.), pour le passage | 6 6 18 6 40 |
A Emblèze (Omblèze, can. de Crest-nord.), pour le passage, à la communauté pour le droit de consul et châtelain pour les dommages pour les experts. | 12 9 12 6 |
A Vassieu (Vassieux, can.de la Chapelle-en-Vercors, arr. de Die (Drôme), pour le droit du seigneur pour les dommages dans lad. terre pour les vacations des experts pour le châtelain pour les consuls | 48 18 6 12 6 |
De nos jours, lorsqu’ils n’empruntent pas la voie ferrée, les propriétaires qui font encore transhumer leurs troupeaux font suivre à ceuxci les routes nationales ou départementalises et les chemins de grande communication d’un accès bien plus commode. De la transhumance telle. qu’elle se pratiquait en Provence depuis une si haute antiquité et des voies anciennes qu’elle empruntait il ne restera bientôt, plus qu’un souvenir.
Notes
(I) Sous ce nom, on comprend généralement les territoires d’Arles, des Saintes-Maries et de Fos. Un tiers environ de la Camargue appartient aux Saintes-Maries; une petite portion de la Crau, de Fos. La superficie de la commune d’Arles est de 103 050 hectares, plus du double du département de la Seine; celle des Saintes-Maries, de 35 598 hectares; celle de Fos, de 11364 hectares.
(2) La Doire Ripaire (en italien : Dora Riparia et Dòira Rivaira en piémontais) est un cours d’eau du Piémont long de 125 km, doté d’un bassin de 1 251 km2, et affluent de rive gauche du Pô. Son parcours se déroule presque entièrement dans le val de Suse en Province de Turin. Le cours d’eau naît sur les Alpes cottiennes en territoire français, près du col de Montgenèvre sous le nom de Piccola Dora (Petite Doire), prenant après quelques km plus en aval près de Cesana Torinese la dénomination propre de Doire Ripaire (Dora Riparia), à la suite de la confluence avec le torrent Ripa (provenant du val Argentera) et le torrent Thuras de Bousson.
(3) Droit féodal sur les troupeaux de passage; ainsi dénommé a pulvere. de la poussière que lèvent les troupeaux en marchant.
(4) Gresse, canton du Monestier-de-Clermont, arr. de Grenoble (Isère).
Sources : » Les chemins de transhumance en Provence et en Dauphiné, d’après les journaux de route des conducteurs de troupeaux au XVIIIe siècle « par Joseph Fournier.